Si vous entrez, poussant valises, et portant sac
dans cette demeure, roulez confiants vers la hall,
ne vous fiez pas, au grincements, aux carreaux branlants,
aux apparences,au bouquets fanants, aux léchouilles de la bête à poils,
l’on vous ouvre, souriant, affable, l’on ne claque pas
la porte avec, le pied, l’on montre sans indigence,
amabilité, gentillesse.L’on
vous introduit, dans votre suite promise,et le maître
vous assaille de, banales sentences, sans que cela ne ressemble à des
gentillesses, il s’esclaffe à vos plaisanteries,
vous promet le, calme, la collation maison et le
meilleur, de ce qu’il sait offrir,
pour enfin, décliner le menu du dîner presque gastronomique
dans un élan, de lyrisme culinaire, faisant fi de la touffeur de cet été
meurtrier, du potager souffrant, des menthes folles, que même
treize années, de petits soins, et de nouveautés n’ont pas déprécié.
plus tard, l’hôte ravi, en terrasse vous mène, sans vouloir
s’en prendre a, ce désordre des coussins oubliés, assure que
votre, quiétude, sera garantie sans faillir par la totale
intégrité, de l’écran de verdure. Il disserte un peu
en cherchant à vous faire oublier les affres du voyage, essaie de
tuer, le frelon collé sur la table blanche, dépose le plateau de boissons fraiches,
après vous avoir, remercié d’être là, rend un peu de stabilité au fauteuil
démonté et légèrement branlant, sur lequel vous êtes accoudé, replace la berceuse qui
vous tourne le dos, salue les hôtes du matin,
après avoir plié torchons et serviette, vous dit qu’il a
rentré son plat à tarte , et fait signe au nouveau
membre de la maison de s’asseoir à vos cotés.